La loi Le Meur ne s’applique pas aux locations touristiques engagées avant son entrée en vigueur.
Dans un avis rendu le 10 avril 2025, la Cour de cassation a précisé que la loi Le Meur, entrée en vigueur le 21 novembre 2024, ne pouvait pas s’appliquer à des faits antérieurs.
- La loi Le Meur a doublé le montant de l’amende en cas de changement d’usage illicite : de 50 000 à 100 000 € par local.
-Ce caractère punitif empêche son application rétroactive, conformément au principe de non-rétroactivité des lois pénales plus sévères.
- Le texte impose un nouveau régime de preuve pour les biens transformés en locations touristiques.
- Désormais, un bien est réputé à usage d’habitation s’il l’a été entre 1970 et 1976, ou au cours des 30 dernières années précédant la contestation de l’usage.
- Pour des infractions commises avant le 21 novembre 2024, la loi Le Meur ne peut pas être invoquée.
- Il faut alors se référer à la réglementation antérieure, qui considérait qu’un bien était à usage d’habitation s’il l’était au 1er janvier 1970.
Cette décision protège donc les propriétaires contre des sanctions fondées sur une loi postérieure aux faits reprochés.
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Source : Conseils des Notaires